La nuit, même une statuaire auguste devient susceptible de métamorphoses. C’est sans doute pourquoi les autorités se croient obligées d’inonder les monuments officiels d’une lumière de projecteurs qui assure la permanence de leur visibilité. (…)
La lumière artificielle réinstaure une hiérarchie verticale alors que le propre de l’obscur est de n’avoir aucun point d’émission, donc aucune centralité, qui capture le regard en l’attirant.
Michaël Fœssel in « Inévidences nocturnes » – catalogue « Peindre la nuit » p.17