Des sons inouïs
Hier, j’ai assisté à la première de « Micromedas » de Valery Vermeulen et Hiroshi Matoba dans la belle salle de concert à Bruges.
Ce fut une expérience fascinante en raison des sons écrasants que Valery a réussi à créer à partir de ses synthétiseurs. A partir de données issues de simulations du comportement des trous noirs dans l’espace, il les a transformés en compositions musicales aliénantes. Des sons sans précédent (bien que j’avais déjà entendu Valéry) qui suscitaient des émotions tout à fait opposées. Parfois maladroitement puissant avec des sons profonds et menaçants qui faisaient trembler le public. Parfois frêle et doux. Mais toujours : je n’ai jamais entendu ça.
Les visuels du jeune Hiroshi Matoba ont offert une belle contrepartie pour les harmonies étranges (et les désaccords) qui ont pris de l’ampleur dans les enceintes. Scientifiquement et poétiquement, les formes sobres et abstraites étaient un spectacle fascinant. L’humour est également entré en jeu : une publication scientifique de 1988 a fait l’objet d’un voyage spirituel en 3D à travers les lettres et les mots qui étaient visuellement liés les uns aux autres.
La première image d’un trou noir
Une coïncidence improbable : hier, cette fameuse première photo de l’environnement d’un trou noir a été publiée ! Valéry était fier d’en parler lors de la présentation. Un beau moment où l’art et la science unissent symboliquement leurs forces pour tracer le mystère de cet univers. Mémorable !
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