Author: konrad-admin

  • À propos de l’importance de l’obscurité

    À propos de l’importance de l’obscurité

    Une œuvre d’art vidéo sur la nuit n’est pas un moyen d’évaluer, d’éclairer, d’expliquer ou d’interpréter la nuit et l’”invisible”. Bien au contraire ! Il s’agit de redonner tout l’espace nécessaire à ce qui n’est pas (ou pas facilement) accessible comme la conscience, l’esprit, le sub-conscient.

    Nous vivons dans un pays où toutes les rues et les places sont abondamment éclairées la nuit. Les ruelles sombres ne sont pas tollérées. Au nom de la sécurité (et de la totale transparence de tout et de tout), l’obscurité doit céder la place partout à une clarté globale. Avec La Nuit, j’essaie d’entrer dans les ténèbres (de notre cœur).

    Sans lampe de poche.

  • Une perle brillante

    La nuit n’est pas l’absence de lumière du soleil. Dans l’univers, il y a des milliards et des milliards de soleils qui donnent tous leur lumière et illuminent tout le cosmos. C’est même visible de notre planète, mieux la nuit que le jour. La lumière est la même, partout. Cependant, lorsque nous sommes “dos au soleil”, la visibilité est différente. Il faut apprendre à voir différemment.

    Tout le cosmos est une perle brillante.

  • Le Coeur de la Nuit

    Ce n’est pas facile, avec ce projet de nuit, de trouver le cœur de la nuit. Je ne suis pas sûr d’y être arrivé. Je suis toujours en train de chercher et de tâtonner dans l’obscurité (littéralement).

    Ce n’est pas facile de quitter sa maison quand il fait nuit, de quitter la chaleur de sa “maison” et de faire face au froid, au vent et à la pluie.

    De plus, mes escapades nocturnes ont été limitées entre 20h et 01h dans la nuit. Hier, j’ai remarqué pour la première fois une “frontière” claire vers 23h30 où il y a beaucoup moins de monde sur la route. C’est de plus en plus calme autour de vous s’installe. Les lumières dans les maisons s’éteignent de plus en plus ou les volets sont abaissés.

    Il me reste encore à explorer les “vraies” heures nocturnes (entre 01h et 05h) où le moindre se produit. La période où la plupart des gens dorment. La période des risques. Non seulement d’une rencontre désagréable (avec un homme, un animal, un objet – hier j’ai glissé dans les champs et j’ai fini dans les barbelés de la clôture – sans gravité, mais encore….). C’est aussi la période de “suspicion” : quand on est dans la rue (ou dans les champs ou dans une forêt), on est “méfiant”. Qu’est-ce que tu fais là ? Avec caméra, micro et trépied ?

    Mais il y a aussi un autre risque : celui de s’éloigner complètement de soi-même et d’entrer dans une “zone” où il n’y a plus de point de référence. Comme dans les rêves

    Ci-dessous se trouve un petit fragment de nuit – comment les animaux dorment.

  • La fin de la nuit

    La fin de la nuit

    L’aube est généralement considérée comme le “commencement” de quelque chose de nouveau. Donc “la fin” de quelque chose d’autre – la nuit ; la période dont on ne sait rien et dont on ne veut rien savoir.

    La nuit et le temps de l’obscurité, cependant, est la période où tout est possible. La nuit ne doit pas nécessairement être terrifiante ou le moment où les fantômes et les mauvais esprits semblent nous tourmenter. Dans de nombreux récits et contes de fées occidentaux, la nuit est dangereuse et de mauvaise augure. Alors que la nuit apporte repos et renouveau au corps et à l’esprit.

    Dans les manuels bouddhistes zen d’orient, la division d’une journée complète ne commence pas au lever du soleil mais à minuit. Les directives pour le cuisinier du temple de Maître Dogen (le célèbre “Tenzo Kyokun”), par exemple, fait commencer le “jour” du cuisinier au milieu de la nuit.

  • Voir et écouter le cosmos

    Des sons inouïs

    Hier, j’ai assisté à la première de “Micromedas” de Valery Vermeulen et Hiroshi Matoba dans la belle salle de concert à Bruges.

    Valery Vermeulen présente Mikromedas au Concertgebouw de Bruges.

    Ce fut une expérience fascinante en raison des sons écrasants que Valery a réussi à créer à partir de ses synthétiseurs. A partir de données issues de simulations du comportement des trous noirs dans l’espace, il les a transformés en compositions musicales aliénantes. Des sons sans précédent (bien que j’avais déjà entendu Valéry) qui suscitaient des émotions tout à fait opposées. Parfois maladroitement puissant avec des sons profonds et menaçants qui faisaient trembler le public. Parfois frêle et doux. Mais toujours : je n’ai jamais entendu ça.

    Les visuels du jeune Hiroshi Matoba ont offert une belle contrepartie pour les harmonies étranges (et les désaccords) qui ont pris de l’ampleur dans les enceintes. Scientifiquement et poétiquement, les formes sobres et abstraites étaient un spectacle fascinant. L’humour est également entré en jeu : une publication scientifique de 1988 a fait l’objet d’un voyage spirituel en 3D à travers les lettres et les mots qui étaient visuellement liés les uns aux autres.

    La première image d’un trou noir

    Une coïncidence improbable : hier, cette fameuse première photo de l’environnement d’un trou noir a été publiée ! Valéry était fier d’en parler lors de la présentation. Un beau moment où l’art et la science unissent symboliquement leurs forces pour tracer le mystère de cet univers. Mémorable !

    Le Concertgebouw dans la nuit après la représentation.

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  • Observer les étoiles

    Hier soir (la Nuit des ténèbres), lors de mes explorations nocturnes à Halle et dans les environs, j’ai rencontré un groupe d’observateurs d’étoiles avec leurs impressionnants télescopes. J’ai pu converser avec eux et j’ai appris un certain nombre de choses : les étoiles en duo, les amas d’étoiles (les Pléiades étaient clairement visibles), comment photographier les étoiles avec des télescopes spécialement contrôlés par ordinateur qui suivent la rotation de la terre, les temps d’exposition qui sont étalés sur plusieurs nuits (parfois avec un temps total de deux heures), comment obtenir autant de photons que possible sur la plaque sensible, la distance focale d’un tel télescope est déterminée, etc… J’ai également pu voir la surface de la lune comme jamais auparavant.

    Toutes des choses fascinantes.

    Enfin, j’ai fait moi-même un certain nombre d’enregistrements. Ci-dessous se trouve un petit fragment du ciel nocturne avec les Pléiades en bas à gauche et…. un avion qui glisse lentement…

    Le (terrible) bruit que l’on entend est celui du périphérique adjacent…. Rien à rêver.

  • Partout et nulle part

    Ce matin, j’ai quitté ma maison à 5h45 et 100m plus loin j’ai fait quelques enregistrements dans les champs. C’était plutôt brumeux. Alors, j’étais littéralement nulle part. Ces lieux (et les images) peuvent maintenant venir de n’importe où.

    Un sentiment étrange.

    La nuit efface l’emplacement exact. L’unicité des lieux qu’ils ont pendant la journée. La nuit, vous pouvez littéralement vous perdre dans un endroit familier.

  • En route

    En route pour redécouvrir le monde.

  • Rayon d’action

    Voilà. Mon rayon d’action. Littéralement dix kilomètres autour de ma maison.

    Je ne savais pas que je vivais si près de Waterloo. Le château de Gaasbeek se trouve également juste à l’intérieur du cercle. Un endroit mystérieux et agréable. Près de la moitié de la superficie est déjà le Brabant Wallon, ce qui n’est pas surprenant, puisque je vis à deux kilomètres de la “frontière linguistique”.