La nuit n’est pas un objet devant moi, elle m’enveloppe, elle pénètre par tous mes sens, elle suffoque mes souvenirs, elle efface presque mon identité personnelle.
Maurice Merleau-Ponty
La nuit n’est pas un objet devant moi, elle m’enveloppe, elle pénètre par tous mes sens, elle suffoque mes souvenirs, elle efface presque mon identité personnelle.
Maurice Merleau-Ponty

Dans ce dortoir de Hof ter Loo je présenterai la vidéo “The Night” pendant le festival Kunst in het Dorp en septembre 2019.
Il s’agit d’une exposition collective dans cet ancien monastère du village de Bellingen (Pepingen) près de Halle. Il y a environ 34 artistes qui exposent ici
Notez déjà les dates : 13-15 septembre et 21-22 septembre.
Ce dortoir est un endroit intéressant parce que la référence à la nuit est évidente. J’intégrerai également certains de ces lits dans l’installation avec les écrans extérieurs.
Suivez l’évolution de ce festival sur www.kunstinhetdorp.be et la page FB : https://www.facebook.com/kunstinhetdorp/
Magnifique! Trouvé via withinthewordstheworld
La nuit n’est pas l’absence de lumière du soleil. Dans l’univers, il y a des milliards et des milliards de soleils qui donnent tous leur lumière et illuminent tout le cosmos. C’est même visible de notre planète, mieux la nuit que le jour. La lumière est la même, partout. Cependant, lorsque nous sommes “dos au soleil”, la visibilité est différente. Il faut apprendre à voir différemment.
Tout le cosmos est une perle brillante.
Ce n’est pas facile, avec ce projet de nuit, de trouver le cœur de la nuit. Je ne suis pas sûr d’y être arrivé. Je suis toujours en train de chercher et de tâtonner dans l’obscurité (littéralement).
Ce n’est pas facile de quitter sa maison quand il fait nuit, de quitter la chaleur de sa “maison” et de faire face au froid, au vent et à la pluie.
De plus, mes escapades nocturnes ont été limitées entre 20h et 01h dans la nuit. Hier, j’ai remarqué pour la première fois une “frontière” claire vers 23h30 où il y a beaucoup moins de monde sur la route. C’est de plus en plus calme autour de vous s’installe. Les lumières dans les maisons s’éteignent de plus en plus ou les volets sont abaissés.
Il me reste encore à explorer les “vraies” heures nocturnes (entre 01h et 05h) où le moindre se produit. La période où la plupart des gens dorment. La période des risques. Non seulement d’une rencontre désagréable (avec un homme, un animal, un objet – hier j’ai glissé dans les champs et j’ai fini dans les barbelés de la clôture – sans gravité, mais encore….). C’est aussi la période de “suspicion” : quand on est dans la rue (ou dans les champs ou dans une forêt), on est “méfiant”. Qu’est-ce que tu fais là ? Avec caméra, micro et trépied ?
Mais il y a aussi un autre risque : celui de s’éloigner complètement de soi-même et d’entrer dans une “zone” où il n’y a plus de point de référence. Comme dans les rêves
Ci-dessous se trouve un petit fragment de nuit – comment les animaux dorment.

La nuit, la mesure du vrai et du faux est abandonnée. Avec l’absence de lumière du jour, la nuit devient le temps du travestissement : non seulement les formes sont difficiles à distinguer les unes des autres, mais en de nombreux endroits se produit un véritable changement où la vie devient la scène d’une sorte de comédie divine où tous les rôles classiques du jour sont échangés contre un spectacle carnavalesque.
Michael Fössel écrit dans “La Nuit” :
“Cachoteries, silences, travestis, masques : rien n’est moins qu’un homme débauché qu’il n’est caractérisé par la suspension des critères habituels de la vérité et du destin. Vérifiable tous les jours, les identités deviendront incertaines.” (p.203)